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Il y a 35 ans, Jean Paul Grospélier abandonne son travail de dessinateur dans un cabinet d'architecte et, à 21 ans, se lance, comme beaucoup à cette époque, dans le rêve d'un retour à la terre. C'est dans le Haut-Jura qu'il déniche un nid pour ses utopies : la ferme idéale doit être isolée, sans eau ni électricité et surtout sans loyer ! 35 ans après, Jean Paul habite toujours sans confort, cette presque ruine, alors que beaucoup des candidats à la vie nouvelle des années 70 ont remballé leurs rêves. Lui a tenu bon, toujours décidé à être pauvre et heureux à la fois. Aujourd'hui, Jean-Paul doit quitter son "squat des neiges". Le contrat tacite qui tenait lieu de bail depuis 35 ans s’est achevé avec le décès de la propriétaire. Plutôt que de rechercher une nouvelle ruine, il a décidé de construire sa propre maison, sans argent, sans budget, mais en récupérant les pierres sur les ruines des fermes alentours. C’est sur un plateau venté à 1200 mètres d'altitude et une vue somptueuse sur le sud Jura qu’il a trouvé un petit bout de terrain classé... non constructible... Et comme il ne fait rien comme les autres, il a choisi de construire en pierre de taille, tout seul, à son rythme. Le travail est colossal, le chantier, lent, agace ou fait sourire les habitants du plateau, mais tous reconnaissent la qualité de sa construction. Depuis huit ans Jean-Paul partage sa vie avec Anne et ses deux filles âgées aujourd'hui de 12 et 13 ans. Une famille.Déscolarisées pendant cinq ans les filles ont souhaité retourner à l'école, au collège,où elles ont retrouvé des camarades et...de très bonnes notes.Avec un regret cependant, celui d'être de nouveau prisonnières du calendrier scolaire, interdisant dorénavant de partir en famille au soleil dans la vieille caravane pendant les mois d'hiver..
Un film de Christophe Ferrux
Vie des hauts production
Faux lait, bouillons cube ultra-transformés, “café du pauvre”... Nestlé met-elle en danger la santé des consommateur·ices africain·es ?
Saison 2 Episode 3 : Les récoltes de la honte
La part de l'alimentation dans le budget des ménages français a baissé d'un tiers en cinquante ans. Cette pression à la baisse sur les prix de l'alimentation a-t-elle un coût social pour les travailleurs de cette filière ? Pendant huit mois, le journaliste Wandrille Lanos et la rédaction ont enquêté sur les conditions de travail dans l'agroalimentaire. En partant des allées des supermarchés, pour remonter jusqu'à la main d'oeuvre qui récolte, ramasse ou pêche pour les consommateurs, ils ont découvert un monde où l'exploitation est la règle. Au coeur de l'Union européenne, les salaires ne sont pas conformes au droit du travail, les conditions d'exploitation sont proches de l'esclavage.
Elise Lucet
France 2