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Après le coup d’État du 26 juillet 2023 au Niger, une grande partie de la population nigérienne manifeste son mécontentement quant à la présence sur son territoire de l’État français : l’ancien colonisateur subit un nouvel échec dans ses relations africaines et ne comprend visiblement pas pourquoi car il commet encore et toujours les mêmes erreurs. Ce sentiment de rancœur est le produit d’une histoire lourde, celle de la Françafrique.
Nous allons voir le cas de l’entreprise ELF-Aquitaine : pionnière du système néocolonial et bastion du renseignement français en Afrique, c’est une des clefs de voûte de la domination sans précédent et du paternalisme français envers ses anciennes colonies.
Depuis sa création en 1967 à son rachat par Total en 2000, la compagnie pétrolière a usé de différents stratagèmes tous plus fourbes et cachés les uns que les autres pour assouvir l’indépendance énergétique de la France à prix cassé, en collaboration directe avec l’État français bien sûr. Manipulations politiques, contrats illégaux, affaires de corruption et mensonges sont au programme de cette émission.
“Où va la France?”
C’est la question que pose Jean-François Bayart, politologue et professeur à l’Institut de hautes études internationales et du développement à Genève, dans les colonnes du quotidien national suisse, Le Temps.
Cette tribune d’opinion venant de chez nos voisins helvètes, a largement été partagée en France ces derniers jours, dans un contexte politique explosif depuis l’adoption de la réforme des retraites sans vote à l’Assemblée.
Mais, pour Jean-François Bayart, cette réforme n’est que le symptôme de l’épuisement du gouvernement macroniste. Pire, celui d’une crise politique profonde qui enfle depuis bien 30 ans.
Sans prendre de pincettes, le politologue, qui a aussi longtemps été directeur de recherche au CNRS, parle d’Emmanuel Macron comme (je cite) d’un “enfant immature, narcissique, arrogant, sourd à autrui, et plutôt incompétent.”
Mais au-delà de ces adjectifs qualificatifs peu reluisants, qu’est-ce que dit précisément Jean-François Bayart?
Quels sont les éléments qui le poussent à affirmer que le président Macron vit dans une réalité parallèle et que la France dérive vers ce qu’on appelle une démocratie “illibérale”?
Fin de la Françafrique ? Fin du paternalisme néo-colonial ?
Ce samedi 4 mars, le Président français Emmanuel Macron a achevé sa tournée africaine en République Démocratique du Congo. Pendant quatre jours, le président s’est rendu au Gabon, en Angola, en République du Congo et en RDC pour “bâtir une nouvelle relation, équilibrée, réciproque et responsable avec l’Afrique.” Prenant acte d’un ressentiment croissant envers la France, Emmanuel Macron a effectué sa tournée sous couvert d’intérêt économique, culturel et environnemental.
Dans les jours qui viennent, Vincent Bolloré, Patrick Drahi, Arnaud Lagardère et Xavier Niel seront entendus au Sénat, dans le cadre d’une commission d’enquête. Non, non, non. Il ne s’agira pas de les cuisiner sur l’évasion fiscale, comme certains esprits taquins pourraient le suggérer. Ils seront entendus au sujet d’un thème tout aussi important : la concentration de plus en plus étouffante des médias français aux mains d’une minorité de milliardaires puissants, qui entretiennent des liaisons dangereuses avec les pouvoirs politiques. Au point de se mettre en tête de faire et défaire les présidentiables, voire de “fabriquer” nos présidents.
“Quand je veux enterrer une affaire, je crée une commission”, disait jadis Clémenceau. Cet adage se confirmera-t-il ? En tout cas, il y a urgence à agir. On en est encore plus convaincus que jamais quand on a lu ce livre “L’Elysée (et les oligarques) contre l’info” de notre confrère et camarade Jean-Baptiste Rivoire, ancienne figure du journalisme d’investigation à Canal Plus et fondateur de Off Investigation, un site d’information spécialisé dans l’enquête, la vraie, celle qui dérange les puissants.
C’était le 18 avril dernier. Le maréchal Idriss Déby Itno mourrait au front, laissant le Tchad sans chef politique. Aussitôt, un conseil militaire dirigé par un de ses fils, Mahamat Idriss Déby Itno, se met en place. Cette version, c’est la version officielle.
Mais il se pourrait bien que la mort du dictateur d’un des pays les plus pauvres de la planète ait un air de vengeance. Toujours est-il qu’une nouvelle parenthèse s’est ouverte pour ce pays d’Afrique centrale, depuis en proie à de nombreuses manifestations meurtrières.
Car le Tchad a été gouverné d’une main de fer pendant trente ans par le maréchal défunt et grand allié de la France, notamment dans sa guerre contre le terrorisme au Sahel. Des intérêts qui ont mené Macron jusqu’aux funérailles d’Idriss Déby Itno, alors même qu’un coup d’État venait d’avoir lieu.
Pour analyser cette transition politique et revenir sur les relations entre la France et le Tchad, nous avons reçu Thomas Dietrich, collaborateur du Média et spécialiste de ce pays.
Depuis le confinement, on parle beaucoup d’éco-village, tout quitter pour aller vivre plus proche de la nature, consommer local, lutter contre la précarité. Mais que représentent réellement ces alternatives ? Est-ce complètement utopique ?
Il y a plus de 2000 éco-lieux en France, tous très différents les uns des autres. Tera a été créé en 2015, initialement sous forme d’éco-hameau à la ferme de Lartel, dans le Lot et Garonne, à une heure de Toulouse. Ne pouvant pas construire sur ce terrain pour des questions de normes et de relations avec la commune de Masquières, peu à peu chacun a pris des logements aux alentours dans les communes voisines. Aujourd'hui l'association rassemble une cinquantaine de personnes venues s'installer sur la commune de Tournon d’Agenais principalement, et bientôt sur la commune de Trentels.
Tera ce n'est plus simplement un éco-lieu, c'est tout un éco-système sur un rayon de 30km basé sur un modèle économique alternatif expérimentant une monnaie citoyenne locale et un revenu d'autonomie.
Le but ? Revitaliser les communes en favorisant les échanges de produits locaux et respectueux de l'environnement, mais aussi ne pas dépendre de marchés financiers en se réappropriant le pouvoir monétaire. La richesse produite sur le territoire sera alors redistribuée à terme sous forme d'un revenu de base versé de manière inconditionnelle à chacun dès la naissance, sous forme de monnaie locale à 85%.
Un projet encore en expérimentation à Tera qui a versé ses 5 premiers revenus d’autonomie en 2018, notamment pour le maraîchage, la gestion, et la construction de toilettes sèches. Un revenu indexé sur la production locale, qui mise sur la responsabilisation de chacun dans la gestion de son temps de travail et de ses activités.
A terme, c’est aussi tout un éco-quartier qui sera construit sur la commune voisine, à Trentels, pour mettre en application ce revenu d'autonomie pour les 30 futurs habitant. Un projet qui nécessite une dizaine de structures juridiques, dont la scic (une société coopérative d’intérêt collectif).
Aujourd'hui, Tera expérimente encore les bases de ce système, notamment sur le versement du revenu d'autonomie et l'utilisation de la monnaie locale (l'enjeu est de convaincre de plus en plus de producteurs locaux de l'utiliser). Un projet en perpétuelle réflexion via le suivi par un conseil scientifique rassemblant des chercheurs en économie, en organisation du travail, en philosophie et en gestion des conflits.
Une expérience locale qui, en ces temps de remise en cause du système et de crise économique, pourrait inspirer des solutions pour répondre aux inégalités, aux problèmes environnementaux, au chômage, mais aussi donner une nouvelle conception du travail.
Il y a un an, le 7 décembre 2020, l'eau, la ressource naturelle en tant que telle, est entrée en bourse à Chicago aux États-unis. Un cap majeur venait alors d'être franchi en considérant désormais l'eau comme une marchandise soumise aux lois du marché.
L’eau, une valeur financière comme une autre sur laquelle on peut désormais spéculer, ce qui ne présage rien de bon quand nous savons que nous observons déjà les effets de la spéculation sur le pétrole ou encore l'immobilier. Sauf que l'eau, ce n'est ni du pétrole ni des immeubles, mais bien une ressource vitale pour tout être vivant sur la planète dont nous l’espèce humaine.
En France, la situation n'est peut-être pas encore la même mais la ressource eau est largement convoitée est privatisée, que ce soit via son exploitation par des multinationales tels Danone et Nestlé qui la vendent sous forme de bouteilles en plastique, ou via son traitement et sa distribution jusqu'à nos robinets par Veolia et Suez, anciennement la Compagnie générale des eaux et la Lyonnaise des eaux.
Pouvons-nous alors parler d'accaparement de l'eau par et pour des intérêts privés au détriment du bien commun ? Pour en discuter, notre journaliste Cemil Şanlı a reçu sur le plateau du Média le conseiller municipal écologiste de Bagnolet (93) Jean-Claude Oliva ainsi que le journaliste indépendant Alexander Abdelilah, co-auteur du documentaire diffusé sur Arte « À sec ».
Cela fait désormais plusieurs semaines que la guerre née de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe a commencé. Une guerre sur le terrain militaire, et aussi sur le terrain de la propagande. Une guerre avec de chaque côté des chefs de guerre au fort potentiel d’incarnation : Vladimir Poutine et Volodymir Zelensky. A part le fait qu’ils portent le même prénom, certes écrit différemment, tout oppose les deux hommes.
Vladimir Poutine est omniprésent sur la scène internationale depuis des décennies. Son adversaire, lui, a été propulsé dans le top 5 des célébrités politiques mondiales avec cette guerre. Qui est Volodymir Zelensky ? Ange ou démon ? Sauveur ou marionnette ?
Le journaliste Fabien Lassalle-Dumez a regardé des centaines d’heures de vidéos et épluché des centaines de pages de documents divers pour pouvoir en brosser le portrait le plus honnête possible. Il répond aux questions de Théophile Kouamouo.
"L’ampleur des écoutes est sans précédent. C’est un micro qui capte tout, en permanence. J’ai décidé de témoigner à visage découvert pour dénoncer l’exploitation et la surveillance de masse".
Pour Le Média, un ancien employé lève le voile sur les pratiques intrusives d’une multinationale tentaculaire.
Notre enquête intégrale : https://www.lemediatv.fr/emissions/les-enquetes/comment-apple-vous-ecoute-en-permanence-63EZI7ruTIqUPIhk7ZqPHA
Retrouvez le témoignage de Thomas, ainsi que d'autres travailleurs.ses du clic dans le documentaire 'Invisibles' d'Henri Poulain et Antonio Casilli : https://youtu.be/xpokbYFyB-8
Dans les jours qui viennent, Vincent Bolloré, Patrick Drahi, Arnaud Lagardère et Xavier Niel seront entendus au Sénat, dans le cadre d’une commission d’enquête. Non, non, non. Il ne s’agira pas de les cuisiner sur l’évasion fiscale, comme certains esprits taquins pourraient le suggérer. Ils seront entendus au sujet d’un thème tout aussi important : la concentration de plus en plus étouffante des médias français aux mains d’une minorité de milliardaires puissants, qui entretiennent des liaisons dangereuses avec les pouvoirs politiques. Au point de se mettre en tête de faire et défaire les présidentiables, voire de “fabriquer” nos présidents.
“Quand je veux enterrer une affaire, je crée une commission”, disait jadis Clémenceau. Cet adage se confirmera-t-il ? En tout cas, il y a urgence à agir. On en est encore plus convaincus que jamais quand on a lu ce livre “L’Elysée (et les oligarques) contre l’info” de notre confrère et camarade Jean-Baptiste Rivoire, ancienne figure du journalisme d’investigation à Canal Plus et fondateur de Off Investigation, un site d’information spécialisé dans l’enquête, la vraie, celle qui dérange les puissants.