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Ce documentaire d’une heure est totalement inédit: il est réalisé pour vous par la journaliste belge indépendante, autrice et réalisatrice de documentaires, Aurore Van Opstal. Qui est aussi une militante féministe engagée. Connue en France pour ses articles et éditoriaux, tant dans L'Envers des Affaires que le Monde Diplo, le Club de Mediapart que Causeur, Aurore Van Opstal a lancé un crowdfunding sur la plateforme KissKissBankBank pour pouvoir tourner ce "film noir des violences sexuelles", adaptation du livre de Muriel Salmona : "Le livre noir des violences sexuelles" (Ed.Dunod).
En confrontant son propre parcours avec celui de ces femmes (Orchidée et Pascale, qui ont accepté de témoigner face caméra) et en rencontrant les rares spécialistes de la question dont la docteure Muriel Salmona, psychiatre et présidente de l’association "Mémoire traumatique", Aurore démontre que le mode opératoire des agresseurs, la réaction de la société et les impacts sur la vie des victimes sont similaires :
1) L’EMPRISE ET LE DÉNI : Le plus souvent intrafamiliales ou institutionnelles, les violences sexuelles faites aux enfants n’ont rien à voir avec l’amour : il s’agit de domination. L’enfant est là pour assouvir les désirs pervers des adultes. Orchidée ou Pascale racontent comment elles se sont retrouvées, tout comme Aurore, sous l’emprise de leurs agresseurs, des agresseurs qui présentent, plus ou moins, le même profil psychologique. Engluées dans cette relation toxique, elles évoquent cette immense solitude, le silence et le déni auxquels elles ont été confrontées.
2) LES IMPACTS : Ces violences sexuelles les ont exposées à d’autres violences lors de leur adolescence et tout au long de leur vie d’adulte et ont eu des conséquences dramatiques sur leur santé mentale et physique (tentatives de suicide, conduites destructives, addictions, nouvelles violences sexuelles…). Bien que ce soient des délits ou des crimes (viols, actes de barbarie, tentatives de meurtre…) avec circonstances aggravantes ces violences ont rarement été identifiées, signalées ou prises en charge de façon adaptée et condamnées.
3) LA VIE D' APRÈS : - Ces jeunes femmes n’en sont pas mortes. Aujourd’hui elles parlent enfin. Elles racontent comment elles tentent de s’en sortir et pourquoi la culture du viol qui règne dans nos sociétés les fragilise dans leurs tentatives de reconstruction. Un combat de tous les jours qui n’est jamais définitivement gagné comme pour Pascale chez qui la catastrophe sanitaire liée au Covid 19 a réveillé de vieux démons en la confrontant à sa mémoire traumatique.
Bon visionnage à toutes et à tous !
Aurore souhaite "remercier mille fois à l’association « Innocence en Danger - Belgique » pour son soutien indéfectible. Pour leur faire un don : BE31 0017 1402 4655 https://innocenceendanger.be
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Cela fait longtemps que la pédocriminalité au sein de l’Église fait scandale. Mais d’autres révélations secouent désormais la communauté catholique : des religieuses du monde entier dénoncent les violences sexuelles commises par des prêtres à leur encontre ou ce que les institutions cléricales leur ont fait subir. En février 2019, pour la première fois, le pape François a reconnu que des soeurs avaient été abusées. Ce documentaire donne à voir une problématique encore très peu traitée par l’Église catholique.
Si la parole des victimes de prêtres pédophiles s’est libérée ces dernières années, celle de sœurs agressées sexuellement par des hommes d’Église peine à franchir le mur du silence. Pourtant, elles sont nombreuses, partout dans le monde, à subir des viols par des ecclésiastiques abusant de leur autorité. Certains prêtres n’hésitent pas à détourner les textes des Évangiles pour disposer impunément du corps des religieuses. Lesquelles, lorsqu’elles se retrouvent enceintes, sont exclues de leurs congrégations ou contraintes d’avorter. Quand ces crimes sont avérés, les coupables sont seulement mutés par la justice cléricale. Dans les années 1990, après plusieurs années d’enquête dans vingt-trois pays et sur quatre continents, deux missionnaires américaines transmettent au Vatican un rapport documenté sur ces abus sexuels. Mais leur cri d’alarme reste sans réponse. En mars 2001, le journal américain The National Catholic Reporter publie pour la première fois ces révélations. Des parlementaires européens, qui se saisissent de l’affaire, font alors adopter une résolution sommant le Saint-Siège de réagir. Depuis, malgré des dénonciations répétées au sein de l’institution, trois papes se sont succédé, sans jamais remédier aux violences sexuelles perpétrées contre les religieuses.
Tragédie intime
Au fil d’une rigoureuse investigation menée pendant deux ans sur quatre continents, avec la collaboration de la journaliste Élizabeth Drévillon, Marie-Pierre Raimbault et Éric Quintin lèvent le voile sur l'effroyable réalité qui ronge le clergé catholique depuis des années. Pour la première fois, des religieuses victimes se confient à cœur ouvert sur leur tragédie intime, brisant l’omerta imposée par le Vatican. Outre leur courageuse et douloureuse parole, ce documentaire livre des témoignages rares de mères supérieures ou d’hommes d’Église, dont un proche du pape François, engagés dans la lutte contre ces agressions sexuelles. Il interroge aussi des responsables religieux soucieux de repenser les rapports entre genres au sein de leurs congrégations. Des dérives mafieuses de certaines communautés cléricales aux avortements forcés jusqu’aux méthodes employées pour étouffer le scandale, une plongée glaçante au cœur d’un des plus anciens tabous de l’institution catholique.
Documentaire d'Éric Quintin et Marie-Pierre Raimbault (France, 2017, 1h30mn)
Disponible jusqu'au 07/03/2024
"Les prédateurs sexuels chassent en ligne", Temps Présent du 04 novembre 2021, une émission de la @RadioTelevisionSuisse.
L’histoire du reportage que nous vous proposons ce soir est particulière. A son origine, un groupe d’étudiantes en journalisme de l’Université de Neuchâtel a voulu savoir si des jeunes femmes de leur âge avaient vécu de mauvaises expériences, lors de rencontres sur l’application gratuite Tinder. Elles ont cherché des témoignages, participé à des communautés en ligne. Et le résultat de leurs recherches nous a stupéfait, au-delà de ce que nous imaginions.
Harcèlement, abus sexuels, maltraitance, et parfois viols, l’ampleur des incidents graves, à dimension pénale, qui se déroulent via les applications de rencontres amoureuses, va bien au-delà de l’image plutôt rassurante de la statistique des tribunaux ou de la police. Pour rappel, une application de rencontre, c’est la possibilité en deux clicks sur son téléphone portable d’entamer un flirt, à l’issue duquel, et sur la base d’un consentement mutuel, tout est possible y compris la relation sexuelle. Le problème, c’est que dans cet univers opaque, où les identités ne sont pas vérifiées, les prédateurs sexuels rôdent et profitent de la naïveté de leurs victimes pour en abuser.
Cette enquête, signée Micaela Mumenthaler et Xavier Nicol, révèle comment les victimes d’abuseurs sexuels en ligne se sont retrouvées piégées, incapables de réagir, puis de porter plainte. Comment la honte et la culpabilité, les a empêchées de dénoncer. Les propos, vous allez l’entendre sont crûs, à l’image de la brutalité de ces rapports en zone grise. Ces mots forts et douloureux doivent résonner comme une mise en garde.
Un reportage de Micaela Mumenthaler et Xavier Nicol
Image : Walter Hug
Son : Nicolas Ducret
Montage : Corinne Dubuis
Illustration sonore : Stéphane Kirscher
Mixage : Pierre Bader